Stade de Reims, le point levé
Une deuxième mi-temps de haute volée pour les Stadistes.
FOOTBALL (L1). Les Bordelais ont applaudi des deux mains la prestation rémoise. Il faut dire qu’ils ont eu chaud hierà Delaune où les Rouge et Blanc les ont harcelés sans parvenir à marquer. C’est bien là le problème…
IL y a des 0-0 qui valent plus qu’un point et d’autres pas mieux qu’une défaite. Question: y a-t-il un dénominateur commun autre que son résultat final entre les matches Reims – Brest et Reims –Bordeaux? Le 24 novembre, les Rémois, peu inspirés, s’étaient heurtés à une équipe finistérienne moins complexée, regrettant au bout du compte d’avoir manqué d’ambition. «Le coup était largement jouable», regrettait même Landry Chauvin, le coach brestois.
Hier, ils ont quitté Delaune avec l’impression d’avoir perdu deux points en route. Car le Bordeaux qui s’est présenté face à eux, «était prenable», a confessé Anthony Weber. Mais voilà, en panne de réussite depuis plus de 540 minutes, Reims pouvait-il espérer mieux malgré la détermination affichée et une réelle domination en 2e mi-temps? «Oui, bien sûr, a admis Antoine Devaux. Physiquement, on était présent et il n’a pas manqué grand-chose pour faire basculer ce match en notre faveur».
Perrin: «Il n’y a pas photo»
Ce premier match en diurne à domicile, ne valut en fait que par sa deuxième moitié. Auparavant, en dépit d’une possession de balle partagée, Bordeaux domina légèrement la 1re mi-temps.Rien de bien convaincant pour un prétendant à l’Europe qui avait laissé au repos la quasi-totalité de ses titulaires face à Newcastle, jeudi, et qui ambitionnait de s’imposer en Champagne-Ardenne, comme à Évian en début de saison (2-3) et à Lorient dernièrement (0-4).
Timide et sans doute trop appliqué à réciter sa stratégie d’attaque face à une défense coulissante à cinq éléments, Reims ne relevait pas le niveau malgré quelques situations provoquées par le duo Souaré - Diego, sur le côté gauche, et un Ayité percutant mais un peu brouillon.
Le match débuta réellement en 2e période, lorsque Francis Gillot lança Sertic et Planus, et surtout quand les Champenois décidèrent de ne plus respecter ce convive bien propre sur lui, tout en retenue. «Le coach nous a demandé de percuter davantage, de transmettre plus rapidement le ballon, bref de les bousculer un peu», confia un omniprésent Ghisolfi.
La «Zlatan» d’Ayité (69e) aurait dû changer la donne d’une partie tout à l’avantage de Stadistes enfin libérés. Un déboulé de Fortes ponctué par une talonnade ratée de ce même Ayité et un penalty non sifflé pour plaquage de Planus sur Mandi en pleine surface (85e) donnaient encore plus de consistance à la supériorité stadiste.
«Nous méritions la victoire, je crois qu’il n’y a pas photo», estimait Didier Perrin, tout de même préoccupé par ce dangereux surplace.Jean-Pierre Caillot, lui, relativisait: «Il y a eu des faits de match qui ne nous ont pas été favorables, mais c’est la première fois que l’on joue une équipe de haut de tableau, sans repartir déçu.Contre Marseille et Paris, nous avions aussi joué de bons matches, que nous avions perdus».
Ghilas: «Si vous avez la recette…»
Le point noir, toujours le même, était soigneusement contourné par les protagonistes. «Nous n’avons pas su concrétiser ce bon match par un petit but», regrettait Gaëtan Courtet, dont le retour était très attendu. «Je ne pense pas avoir grand-chose à me reprocher, estimait pour sa part un Kamel Ghilas combatif et au volume de jeu impressionnant. Si vous connaissez la recette pour nous permettre de marquer, je suis preneur».
En foot, quand les filets ne tremblent pas, c’est difficile de gagner. Des buteurs en berne et des adversaires qui stagnent. La 6e place pour Bordeaux, la 15e pour Reims. «Si nous continuons de la sorte, ça va payer, estimait Devaux.Le Toulousain, au fur et au moulin hier, semblait confiant: «On ira gagner à Ajaccio mercredi». N’est-ce pas une bonne idée?