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Féret : « Reims a largement le niveau »
Le style de « Féfé » n'a pas changé. Son toucher de balle, sa clairvoyance sont toujours un régal. Leader technique naturel désormais devenu aussi un patron hors du terrain, l'ancien Rémois sait aussi porter un regard juste sur le match de samedi et la prestation de ses Rennais. La classe, quoi !

Julien, que retenez-vous de vos premières retrouvailles avec Reims ?
« D'abord, je dois dire que le Stade m'a plu. Il joue décomplexé. Son relâchement explique ses performances. Il n'est pas étonnant qu'il ait 15 points. Même après le carton rouge, il n'a pas abdiqué. Il n'a pas été anéanti et a continué à jouer son jeu. Franchement, il a largement le niveau de la L1. Dans cette équipe, il y a des individualités de grandes valeurs. J'ai eu à faire avec Krychowiak, un bon joueur. »
Vous attendiez-vous à devoir batailler autant contre lui ?
« Ce 1-0 est un bon résultat pour nous mais la manière n'y était pas. On aurait dû mettre le 2e but qui nous aurait mis à l'abri. On a les occasions mais on ne termine pas nos actions. On va retenir les trois points. Avec la qualification en Coupe de la Ligue le mardi, ça fait une bonne semaine. »
Cela permet-il à Rennes d'ambitionner plus haut ?
« Après une entame ratée, on essaie depuis deux mois de redresser la barre. On y parvient mais rien n'est simple. On se sent encore fragile. »

Le Stade de Reims « ne prend pas l'eau »
Samedi, il était difficile voire impossible de freiner Kana-Biyik et les Rennais. Diego a tout essayé, en vain...

FOOTBALL (L1). Battu à Rennes 1-0, le Stade a enchaîné son 3e match sans succès. Il ne s'affole pas mais sait qu'il faut stopper la série samedi à Delaune contre Evian.

NOTEZ LES JOUEURS
NICE est la dernière victime de Reims et ça remonte déjà au 13 octobre. S'il ne faut pas paniquer, l'écart qui sépare les Rouge et Blanc de leur dernière victoire est suffisamment important pour penser à stopper là son accroissement galopant.
Et pour ne pas passer à côté de bonnes opérations puisque les équipes du fond de tableau font actuellement le même surplace que le Stade qui garde ses huit points d'avance sur le premier relégable…

Antonetti : « Ils se sont accrochés »
Les Stadistes le disaient tous à l'heure du débriefing, avant-hier dans les entrailles du stade de la Route de Lorient. A l'heure où la défaite concédée à Rennes (1-0) faisait encore mal même s'il faut la remettre en perspective avec l'étude des « vents contraires » (dixit Fournier) qui ont parsemé son samedi soir.
Au premier chef desquels figure l'exclusion de Pape Souaré. Son pied droit sur la cheville gauche de Pitroipa a été de trop, après une charge déjà spectaculaire devant Danzé. Avec les images de dos, de face et de profil, la décision de M. Turpin peut être dénoncée par les plus supporters mais la sanction, sur le coup, a semblé juste. Indice ? Aucun Rémois n'a contesté.
Là où d'aucuns commencent à se faire une idée en quelques minutes avec la loupe, les ralentis voire le super-ralenti, lui a un dixième de seconde pour se forger une intime conviction.
On aurait aimé que le sifflet bourguignon ne brandisse pas le rouge (*). Question de suspense, d'équité des débats. Question de préférence géographique, aussi…
Une fois la sanction assimilée et le fait adopté que le staff préfère définitivement Mandi, un droitier à gauche, plutôt que Signorino, un latéral gauche de métier, reste à étudier la performance des Stadistes à dix contre onze.
D'emblée, il faut concéder que la conscience professionnelle de Tacalfred et des siens n'a jamais été prise en défaut. « Ils se sont arrachés, ce sont accrochés », félicitait Frédéric Antonetti qui aurait aimé « ne pas souffrir jusqu'à la fin. On manque de sang-froid dans la finition. On joue avec nos qualités du moment. »

Rendez-vous samedi
Ce dernier constat donne du corps à l'idée qu'il y avait une ouverture à faire en Bretagne. La maladresse rennaise associée au talent des Rémois et de leur gardien a permis aux Blanc d'un soir de rester dans le match. « On y a cru jusqu'au bout », assurait Weber. Le coup parfait, le Stade l'a tenté à la reprise en passant à trois défenseurs centraux derrière, un libero (Krychowiak) du milieu toujours à quatre avec l'apport des deux latéraux.
Pour inédit qu'il était, ce plan de jeu a failli fonctionner. Que serait-il advenu si Fofana ne s'était pas plaint de la cuisse dès la 55e ? Fournier aurait gardé son troisième changement pour faire entrer un attaquant. « Le reste du plan est tombé à l'eau avec ma blessure », confirmait le défenseur central qui craint une déchirure des ischios et, donc, une absence de plusieurs semaines.
« C'est dommage », poursuivait l'ancien Toulousain. « On a beaucoup subi en première période. C'est rageant de céder sur un coup de pied arrêté. Après, il y a eu la réorganisation. On a montré des choses intéressantes. Ce n'était pas un bouillon de football. On ne prend pas l'eau. »
Une vérité qui ouvre la porte à l'optimisme pour la suite. Samedi, le Stade recevra Evian-Thonon-Gaillard sans Souaré (suspendu), sans Fofana et Courtet (blessés) mais peut-être avec Fortès. « Rennes a mérité sa victoire », admettait Weber avant de prévenir : « On est vaillants. On joue bien mais on ne prend pas de point. Pour entrer dans une nouvelle dynamique, on doit en prendre trois, samedi contre une équipe de notre niveau. »
Que pourra bien dire d'autre Hubert Fournier quand il prendra la parole à la reprise de l'entraînement, demain matin ?

(*) Ou qu'il use de son pouvoir répressif pour sanctionner aussi, au moins d'un jaune, Boye venu violemment au contact contre Tacalfred quelques minutes plus tôt.

Stade de Reims / Les défauts de la jeunesse…
Pape Ndiaye Souaré va devoir apprendre à gérer son tempérament.


FOOTBALL (L1). Hubert Fournier souhaite que ses joueurs tirent les bons enseignements de la troisième défaite concédée samedi à Rennes, la première depuis deux mois et demi.

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« Tout n'est pas négatif, a expliqué hier l'entraîneur rémois, car en dépit de la défaite, le groupe a fait montre d'une grande générosité et a su rester mobilisé jusqu'au bout ».

L'entraîneur rémois, dont le coaching a été muselé par les incidents de jeu (exclusion de Souaré et blessure de Fofana), reconnaît que « dans ce contexte particulier, c'était important de ne pas lâcher. L'état d'esprit affiché par le collectif nous a évité un désastre. Les joueurs ont su rester calmes, cohérents… »

Mais il reste, chez lui, comme un goût d'inachevé, un sentiment de frustration. « Difficile d'analyser ce match, tant les données ont été faussées ». « Les dés étaient pipés », avions-nous titré hier, rappelant qu'un simple mauvais réflexe peut réduire à néant des heures de réflexion.

À ce sujet, le coach stadiste regrette le manque de maîtrise de Pape Souaré, dont la rapide exclusion a précipité la défaite de son équipe. « Nous avons de jeunes joueurs et il faut qu'ils apprennent à gérer leur tempérament. Il savait qu'il allait livrer un duel épique avec Pitroipa, un drôle de client, et il a sans doute voulu marquer son territoire. Je pense qu'il s'est mis un peu de pression ».

Hubert Fournier qui a assisté, impuissant, à la 15e exclusion d'un Stadiste sous son règne, ne souhaite pas non plus tomber dans un pessimisme extrême. « Ce sont les aléas d'une saison. Quand on possède de jeunes joueurs dans son effectif, il faut aussi savoir composer avec leurs excès de générosité ».



FOFANA. - Touché à Rennes, Mohamed Fofana souffre d'un décollement au niveau des ischios de la cuisse droite. « Je devrais reprendre dans une semaine », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Stade de Reims : Fofana est rassuré
Une seule sortie à Delaune pour Mohamed Fofana : c'était le 25 août contre Sochaux.

FOOTBALL (L1). Poissard, « Momo » ? Le début de saison de l'ancien Toulousain est perturbé par une succession de blessures. Il s'en remettra.

Mohamed Fofana se veut philosophe : « Bon, c'est comme ça, il faut faire avec. » Après 55 minutes d'un match compliqué du Stade de Reims à Rennes, une douleur derrière la cuisse l'a ramené sur le banc (remplacé par Signorino). Un coup dur pour le costaud de Gonesse. « J'ai ressenti la douleur, je ne pouvais pas faire autrement que de demander à sortir. »
L'ancien Toulousain a quitté la Bretagne inquiet. La gravité de sa blessure pouvait noircir sa saison. Mais l'IRM passée mardi, l'a en partie rassuré. « J'ai été victime d'un décollement au niveau des ischios de la cuisse droite, précisait-il hier. Ça aurait pu être pire en effet. Si tout se passe bien, j'en ai pour une semaine à dix jours d'indisponibilité. »

Objectif Lyon !
Touché au quadriceps cet été puis aux adducteurs après le match de Toulouse, « Momo » enchaîne les pépins. « C'est bizarre, avoue-t-il, je ne suis pas plus fragile qu'un autre. Mais depuis deux ans, je collectionne les blessures et la saison passée, avec Toulouse, j'ai été victime d'une déchirure aux adducteurs ».
Avec le staff médical stadiste, il a donc décidé de se livrer à un travail de rééquilibrage musculaire, afin de prévenir les blessures. Mais en attendant, il fréquentera encore la salle de soins.
« Je vais prendre mon temps pour bien guérir. L'objectif, c'est d'être opérationnel pour le déplacement à Lyon, le 18 novembre. »
En attendant, Hubert Fournier devra composer avec une rotation limitée dans l'axe de sa défense, même si, comme contre Sochaux (3e journée), Grzegorz Krychowiak peut toujours dépanner.
« C'est quand même dommage, expliquait le coach mardi, « Momo » a toujours répondu présent lorsqu'on fait appel à lui. Ce fut le cas à Toulouse et à Rennes, avant sa sortie, où il était performant. Le voilà obligé de respecter un nouveau protocole de soins. »
En espérant que ce sera le dernier…

Souaré bon pour Lyon
Réunie hier, la commission de discipline de la LFP a infligé un match ferme et un avec sursis à Pape Ndiaye Souaré, le défenseur latéral stadiste, exclu samedi dernier à Rennes. S’il manquera la réception d’Evian Thonon Gaillard samedi, l’international sénégalais sera du déplacement à Lyon, le dimanche 18 novembre. Côté lyonnais, Dejan Lovren (expulsé dimanche dernier contre Bastia) a écopé d’un match ferme. Le défenseur croate purgera son match de suspension ce week-end et pourra donc prétendre jouer contre le Stade. Deux autres défenseurs de l’OL, Milan Bisevac et Bakary Koné, seront eux suspendus pour cette rencontre du 18 novembre. La commission avait également à statuer hier soir sur le cas de Zlatan Ibrahimovic, expulsé samedi contre Saint-Etienne. Le Parisien a écopé de deux matches ferme.

Le Stade de Reims soutient les Phenix !

Le Stade de Reims souhaite jouer son rôle de locomotive du sport rémois. C’est dans cette optique que le club soutient l’équipe de hockey sur glace des Phenix de Reims.

Sur présentation du billet de match Stade de Reims –Evian TG ( ou sur présentation de la carte d'abonné), – et dans la limite des places disponibles - les spectateurs du Stade de Reims bénéficieront de 50% de réduction sur la billetterie du match de hockey sur glace PHENIX de REIMS – BREST, le samedi 17 novembre à 20h00, à la patinoire Bocquaine (ouverture de la billetterie à 19h00).

Venez nombreux à Delaune, conservez votre billet « Stade de Reims – Evian TG »…et profitez de cette offre des « Phenix ».

Tous ensemble derrière le sport rémois !

Stade de Reims - Evian TG : Le groupe !

Hubert Fournier a communiqué un groupe de 18 joueurs pour la réception d’Evian Thonon Gaillard, samedi à 20h00 (12e journée de Ligue 1).

Stade de Reims : Agassa, Liébus – Mandi, Signorino, Tacalfred, Weber, Glombard – Krychowiak, Ca, Devaux, Ramaré, Ghisolfi, Diego, Ayité, Fortes – Ghilas, Toudic, Fauvergue

Le mot d’Hubert Fournier : Nous savons qu’Evian Thonon Gaillard est un adversaire qui est aujourd’hui une bête blessée. Le stade Delaune leur a déjà réussi par le passé, faisons en sorte que les choses s’inversent cette fois. Nous nous attendons à un match engagé, avec un jeu assez direct et beaucoup de duels à effectuer sur les longs ballons qui vont arroser notre défense. Il va falloir être costaud à la fois dans l’impact, mais aussi être présent sur les seconds ballons. Et bien sûr, si l’on veut mettre cette équipe en difficulté, développer du jeu quand nous aurons pris possession du ballon.

L1 : Reims-Bordeaux : La programmation
La rencontre Stade de Reims-Girondins de Bordeaux, comptant pour la 16e journée de Ligue 1, a été programmée le dimanche 9 décembre à 14h00.

Stade de Reims / Ça coule de source ?
Après 70 jours d'absence, Odaïr Fortes revient dans le jeu stadiste. Son punch déroutant pourrait relancer la machine rémoise.

FOOTBALL (L1). Favori ce soir face au relégable Evian-Thonon-Gaillard, Reims qui n'a pris qu'un point en trois matches, se doit de renouer avec ses bonnes habitudes à domicile. Pas si évident…

Un tournant ? Forcément. Les deux anciens rivaux de National et de Ligue 2, se retrouvent pour la première fois de leur jeune histoire dans l'élite. Une explication inédite dont l'issue, même au cœur d'un automne perturbé, marquera un tournant dans la saison.

Si Hubert Fournier répète à l'envi que tous les matches ont leur importance, cette septième représentation à domicile impose au promu champenois un impératif de victoire. Histoire de réenclencher une dynamique freinée par une série de trois matches sans succès. Histoire aussi de renouer avec les bonnes habitudes à Delaune, là où avant le nul concédé au voisin troyen (1-1, le 27 octobre), il avait enchaîné quatre succès de rang (Sochaux, Montpellier, Nancy et Nice).

Chemin de croix ?

Pour avoir souvent précisé que son équipe ne disputait pas le même championnat que certains concurrents, l'entraîneur rémois se trouve ce soir face à sa réalité. Evian-Thonon-Gaillard, au rendement plus que suspect cette saison (7 défaites et 2 nuls en 11 matches), chauffeur de la charrette des relégables dans laquelle ont pris place Troyes et Nancy, figure en bonne place dans ce championnat d'en-bas, dont trois membres abandonneront l'élite en mai prochain.

« Il nous fallait vite tourner la page Rennes et éviter de s'appesantir sur un match duquel on ne peut sortir aucune analyse objective tant les faits de jeu ont contrarié notre rendement », a rappelé Hubert Fournier. Pour ouvrir celle d'une confrontation dont Reims est le favori.

En mettant son calendrier à jour mercredi à Sochaux, Evian pensait sans doute se redonner un peu d'oxygène. Battue, l'équipe de Pascal Dupraz est retournée en Haute-Savoie le moral dans les chaussettes et physiquement entamée. Son deuxième déplacement en quatre jours ressemble fort à un quitte ou double. « Pour nous, les déceptions s'enchaînent, avoue le successeur de Pablo Correa. C'est difficile de trouver des satisfactions après un troisième revers d'affilée ».

Olivier Sorlin ne dit pas autre chose : « On est au plus bas et ça fait mal à la tête » (lire notre édition d'hier).

Devaux : « Gagner ! »

Pour les Rémois, la complainte savoyarde est un piège à éviter. « Voilà le genre de match que l'on doit absolument gagner, explique Antoine Devaux. A Paris et à Rennes, nous n'avons pas eu l'impression d'avoir été débordés. Mais l'essentiel demeure de prendre des points chez nous afin de rester le plus longtemps possible dans le haut du classement ».

« On s'attend à un match engagé, rétorque Fournier. On devra répondre au jeu direct d'Evian par une grande implication physique et par une bonne utilisation du ballon récupéré ».

Si la défense, privée ce soir de Fofana et Souaré, remplit correctement son rôle, les deux autres secteurs peuvent faire mieux. Surtout l'attaque, toujours privée de son meilleur buteur - Gaëtan Courtet - cherche ses repères.

Marquer pour gagner. Gagner pour conserver le bon rythme et s'ouvrir un horizon plus réconfortant avant un périlleux déplacement à Lyon dimanche prochain.

Pas le rendez-vous le plus sexy de cette 12e journée, ce Reims - Evian n'est quand même pas sans intérêt.

Stade de Reims / Le centième pour Fournier !
Hubert Fournier, le coach rémois, a su apprendre en restant dans l'ombre de ses prédécesseurs. Aujourd'hui, il est sous les feux des projecteurs et a l'air de bien se débrouiller.

FOOTBALL (L1). Ce soir contre Evian, Hubert Fournier dirigera son 100e match au Stade de Reims. Un club avec lequel il continue de grandir. dirigera son 100e match

Plus jeune que ses prédécesseurs de l'ère Caillot, Hubert Fournier est aussi le premier entraîneur rouge et blanc à s'inscrire dans la durée. Sa destinée, liée jusqu'en juin 2014 à celui du Stade de Reims, s'est précipitamment transformée en une joyeuse aventure. L'histoire retiendra que c'est sous sa direction que le mythique club champenois a retrouvé l'élite nationale après une longue cure de sommeil de trois décennies, et qu'il ambitionne désormais de s'y installer durablement.

Le Riomois qui s'assiéra ce soir pour la 100e fois sur le banc stadiste - la 12e en Ligue 1 - mesure-t-il le chemin parcouru depuis son arrivée en qualité d'adjoint de Marc Collat en juin 2009 ?

Conscience professionnelle

Fidèle dans ses engagements et ses principes, il a su surmonter les obstacles pour crédibiliser son statut, s'adaptant intelligemment aux exigences d'un club pas comme les autres, où la pression populaire née d'une trop longue attente, incitait parfois à agir dans la précipitation.

Tous les témoins, proches ou éloignés, sollicités pour évoquer l'ascension du responsable technique rémois, se rejoignent pour mettre en exergue la conscience professionnelle de l'ancien Guingampais ou Lyonnais, qui a beaucoup observé dans l'ombre d'un Philippe Montanier (à Valenciennes) ou d'un Marc Collat (à Reims), avant d'afficher librement ses propres connaissances.

Hubert Fournier, ancien défenseur axial, aime le jeu en mouvement, le jeu offensif, voire spectaculaire. La maîtrise du jeu et l'utilisation permanentes des couloirs, font aussi partie de ses travaux de recherche.

Coach d'un naturel anxieux, Hubert Fournier se soigne avec le temps. Attentif aux requêtes de son groupe, il apprend à mieux cerner les pièges d'un vestiaire au sein duquel la donne collective reste toujours en équilibre précaire.

Après une première saison compliquée en L2 (2010-2011), Fournier a choisi Olivier Guégan comme adjoint. Deux caractères différents mais une vision partagée qui porte ses fruits.

Le bilan chiffré de l'entraîneur stadiste confirme ses progrès. 31 défaites seulement en 99 matches et une différence de buts de + 24 : ce n'est plus la chance du débutant.

Il est comment Hubert Fournier ?
Xavier HENNEUSE(membre du staff stadiste)
«Hubert possède de grandes qualités humaines.C’est un plaisir de bosser quotidiennement avec quelqu’un qui sait mettre en valeur son staff.C’est un coach toujours à l’écoute de nos remarques, même si la décision finale lui appartient.
Hubert est un jeune entraîneur, curieux, ouvert.On perçoit chez lui une grande soif d’apprendre, de progresser.Son management se veut consensuel, fédérateur.
J’ai eu la chance de travailler avec Daniel Leclerc et Antoine Kombouaré à Valenciennes et, comme eux, Hubert partage cette ambition de faire grandir le club dans tous les domaines.
L’arrivée à ses côtés d’Olivier Guégan, l’a libéré.Il n’a pas encore donné sa pleine mesure mais il en prend le chemin».

Vincent DOS SANTOS(intendant)
«Je l’ai vu arriver et j’ai assisté à son épanouissement. Hubert sait ce qu’il veut. C’est quelqu’un de respectueux de son environnement et des valeurs du club.C’est aussi quelqu’un d’anxieux. Ces dernières saisons, il a beaucoup appris et parvient plus facilement à déminer les conflits.Il a évolué dans sa façon de faire. Les résultats plaident en sa faveur et confortent son management».

Mickaël TACALFRED(capitaine)
«C’est un calme, toujours aimable et ouvert à la discussion.C’est un coach à l’écoute de son groupe, fidèle à ses principes de respect du collectif. Il s’investit beaucoup dans son travail. Comme nous, il progresse au fil des saisons.Son obsession?Faire avancer l’équipe.Il lui arrive de se mettre en colère, mais c’est rare.
Lorsqu’il était encore l’adjoint de Marc Collat, il nous distillait, à nous les défenseurs, de précieux conseils. Je l’ai côtoyé en tant que joueur, à Rouen (National). C’était notre capitaine et il possédait déjà une grande faculté d’analyse».

Florent LAVILLE(ancien coéquipier à Lyon)
«Nous avons gardé quelques contacts et même si j’ai décroché avec le monde du foot, je suis son parcours comme celui de tous les anciens copains de promotion. Pour une première saison en L1, je pense qu’il ne se débrouille pas trop mal.Le Stade de Reims, club un peu familial, doit bien convenir à son tempérament, et devrait réussir sans trop de difficultés à se maintenir.
Je ne suis pas étonné qu’Hubert fasse carrière comme entraîneur. Joueur, il était déjà du genre à chercher des tuyaux pour progresser, à réfléchir sur l’aspect tactique du jeu.»

Stéphane CARNOT (responsable de la cellule de recrutement de Guingamp)
«Nous avons partagé de belles choses en tant que joueurs et nous sommes restés amis. Nous venons d’ailleurs de passer quelques jours chez lui à l’occasion de Reims – Troyes.
Je me souviens qu’il préparait déjà ses diplômes à Guingamp, à l’époque de Guy Lacombe.Je ne suis donc pas étonné qu’il ait suivi cette voie là et de le retrouver sur un banc de L1.Il a eu la chance de faire ses classes avec Philippe Montanier où il excellait déjà dans son rôle d’adjoint.
Je le trouve plutôt serein, toujours aussi consciencieux et gros bosseur.Au fil des années, il engrange de l’expérience.On dit qu’une équipe ressemble à son entraîneur, c’est, à mon avis, le cas du Stade de Reims».

Marc Collat (ancien coach stadiste) : « Une grande fierté »
« 100 matches, c'est quelque chose. Retrouver Hubert à ce niveau est pour moi une grande fierté. Parce que ce n'était pas évident de le prendre comme adjoint. Je l'avais connu comme joueur quand je dirigeais Saint-Brieuc. Il était capitaine à Guingamp et s'affirmait déjà par son sens du commandement. C'est aussi une fierté d'avoir tout fait pour qu'il me succède. Il a certes vécu une première saison difficile, mais on s'aperçoit aussi que lorsqu'on fait confiance à un coach sur la durée, ça marche.

La saison que nous avons passée ensemble n'a pas été facile. Il fallait gérer l'après-Fernandez et composer avec un effectif déçu et meurtri. Mais dans le staff, nous sommes restés droits dans nos bottes, solidaires. J'ai compris qu'il allait être d'un soutien appréciable.

Il était alors temps qu'il vole de ses propres ailes. Malgré une première expérience malheureuse à Gueugnon, il a eu l'intelligence de repartir en qualité de numéro deux. En débarquant à Reims, il savait qu'il avait la possibilité de me succéder.

Avec lui, le club a gagné du temps. Je reste persuadé que l'option Régis Brouard était vouée à l'échec. Le Stade qui sortait d'une période compliquée avec deux coaches (Tholot et Fernandez) en une saison, puis moi-même la saison suivante, avait besoin de continuité. D'ailleurs, au fil des mois, je donnais de plus en plus de responsabilités à Hubert et il s'en sortait très bien.

Ce qu'il réalise depuis trois saisons est remarquable. Comme d'autres, je me posais la question : une bonne équipe de L2 peut-elle tenir la route en L1 ? La réponse est oui, à partir du moment où les joueurs n'oublient pas d'où ils viennent et qu'ils conservent les vertus. Là, ils sont en train de hisser leur niveau, mais ils ne doivent pas oublier qu'ils n'existent que par et pour le groupe. Mais pour avoir un bon collectif, il faut un bon chef et c'est la grande réussite d'Hubert de valoriser son groupe au détriment de ses individualités.

L'avenir du Stade de Reims restera serein tant qu'il réussira à garder ces valeurs ».

De l'Evian pas toujours facile à digérer…
Chaque équipe a ses bêtes noires. Dans son histoire contemporaine, le Stade de Reims en a débusqué une sacrée avec Evian-Thonon-Gaillard. En quatre confrontations, les deux clubs se sont déjà fait pas mal de souvenirs. Et avec un arbitrage en cause dans chacune des trois défaites concédées aux Savoyards…

LES MAUVAIS CHOIX DE M. BATTA (28 août 2009, 2-1).
Florent Batta croise pour la première fois la route du Stade en même temps qu'Evian. En National et par une chaude soirée d'août 2009. Déstabilisé d'entrée par des réserves techniques posées par les Rouge et Blanc au sujet de la présence sur la pelouse de Koukou, inscrit sur la feuille de match en qualité de remplaçant, le fils du Directeur National de l'Arbitrage siffle comme à la maison. Il énerve passablement les Marnais en les avertissant cinq fois en 20 minutes. Il les sanctionnera surtout de deux penalties. Si le premier de la soirée y est en faveur des Savoyards, le second rend complètement fous Deaux - accusé d'une faute qui n'existait pas sur Voavy - et ses coéquipiers. D'autant que l'action se situe dans les arrêts de jeu.

TIENS, TIENS, M. BASTIEN (5 février 2010, 0-1).
À Delaune, Benoît Bastien paraît rapidement dépassé par l'enjeu de ce match au sommet de National. Au bout d'une série de décisions à contresens, rarement en faveur des Champenois, il signe un fameux point d'orgue : une deuxième « biscotte » levée au nez de Tacalfred, coupable d'avoir joué trop rapidement un coup franc face au but éviannais…

LES PETITS PONTS DE M. MILLOT (20 mai 2011, 1-2).
Evian débarque à Delaune dans la peau d'un futur pensionnaire de Ligue 1 auquel il ne manque plus que deux points pour valider son billet. Trois tomberont dans sa besace sur la pelouse rémoise où il fêtera sa montée dans une atmosphère de dépression. C'est que les Stadistes ont l'impression que M. Millot, le directeur du jeu, a tout fait pour permettre aux visiteurs de toucher leur Graal. En premier, c'est Fortes, provoqué à répétition par Saad, qui a le tort de répliquer par une ruade pliant de douleurs le défenseur brésilien, plutôt bon acteur. Pour Odaïr, le rouge récolté se réglera par quatre matches de suspensions. Mais là où M. Millot fera beaucoup mieux, c'est quand il sera le seul (avec ses assistants) à ne pas voir Claudio Caçapa, de surcroît déjà averti, jouer les gardiens de but dans sa surface en détournant des poings une frappe qui partait vers ses filets. Avec en prime, un penalty accordé à Sagbo suite à un accrochage avec Mandi (et transformé par Bérigaud pour l'égalisation) à digérer, les Rémois à dix pendant une heure tenteront de garder leurs nerfs.

Krychowiak, vite au niveau
Sans perspective d'avenir à Bordeaux, Grzegorcz Krychowiak se révèle à Reims, qui l'avait déjà accueilli en prêt. Face à Evian-Thonon-Gaillard samedi (20h00), l'international polonais devrait connaître sa douzième titularisation de la saison.

Krychowiak est enfin épanoui du côté de Reims. (L'Equipe)

Le cas Krychowiak restera toujours entouré de questions qui resteront sans réponses. «A-t-on eu tort de ne pas le conserver ? On pourra toujours se le demander, admet Patrick Battiston, l'entraîneur de l'équipe de CFA de Bordeaux, qui l'a souvent accueilli en réserve. On ne s'était pas trompé en le faisant venir. Mais quand il était chez nous, il y avait de la concurrence. Et au début de la saison dernière, quand les résultats n'étaient pas là, Francis Gillot s'était appuyé sur des joueurs expérimentés. C'était légitime.»
«Je n'en veux pas à Bordeaux»
Et le milieu international polonais aurait-il pu s'épanouir comme il le fait depuis le mois d'août ailleurs qu'à Reims, où pas grand-chose ne lui est étranger ? «Ici, je connais presque tout le monde, les supporters, les joueurs, le staff et l'entraîneur (Hubert Fournier). Bordeaux m'y avait prêté entre 2009 et 2011, et tout s'était bien passé, résume Grzegorcz Krychowiak. Je me suis vite acclimaté. Et je pense que cela favorise mes performances.» Entre son arrivée en Gironde à l'adolescence en provenance d'Arka Gdynia en 2006 et son départ définitif pour Reims l'été dernier, le Polonais n'a joué que deux fois en Ligue 1 avec Bordeaux en 2011-2012, avant de finir la saison à Nantes (Ligue 2). «Je n'en veux pas à Bordeaux. J'ai beaucoup appris, même si j'aurais aimé avoir ma chance. Mes prêts à Reims et Nantes n'ont fait du bien.»
Titulaire contre l'Angleterre
Au fil de ses expériences dans les divisions inférieures, Krychowiak a dégrossi son jeu et affirmé sa personnalité. «Il a progressé techniquement, alors qu'il misait beaucoup sur son physique. Il a perdu ce côté chien fou et augmenté son volume de jeu», reprend Battiston, guère surpris par son début de saison. «Je n'ai jamais renoncé. Après Bordeaux, j'aurais pu quitter la France, mais Andrej Szarmach, mon agent, m'a conseillé d'y rester» intervient le Rémois, que Waldemar Fornalik, le nouveau sélectionneur de la Pologne, a convoqué pour le match amical face à l'Uruguay le 14 novembre prochain, un mois après en avoir fait un titulaire contre l'Angleterre à Varsovie (1-1, le 17 octobre) en qualifications pour la Coupe du Monde. Pour lui, c'est presque devenu la routine...

Stade de Reims - Evian TG : 1-2

Stade de Reims – Evian TG 1-2
Stade Auguste Delaune – Spectateurs : 13 007
Arbitre : Sébastien Moreira

Stade de Reims : Agassa – Mandi, Tacalfred (cap.), Weber, Signorino – Ca, Krychowiak (Devaux 45e) – Glombard (Fortes 45e), Ghilas (Toudic 61e), Diego, Fauvergue

Evian TG : Laquait – Djadjedje, Mongongu (Cambon 21e), Angoula, Wass – Rabiu (Sagbo 68e), Koné, Sorlin (cap.) – Govou (Lacour 77e), Berigaud, Adnane

But pour Reims : Cambon (csc 73e)
But pour Evian : Bérigaud (18e), Adnane (53e)
Avertissements pour Reims : Krychowiak (11e)
Avertissements pour Evian : Wass (81e), Angoula (87e)

Le Stade de Reims s'est incliné au stade Auguste Delaune (1-2), ce soir face à Evian Thonon Gaillard dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1.
Dès le début de la rencontre, les deux équipes se montrent, l’une après l’autre, très offensives. Petit à petit ce sont les joueurs d’Evian qui mettent la main sur le jeu. Ils se montrent dangereux les premiers quand Agassa détourne une frappe de Bérigaud suite à un mouvement collectif sur le côté droit (13e). Les Eviannais, installés dans le camp rémois sont déterminés à marquer et y parviennent quand Govou, seul aux 30 mètres, tente une frappe détournée par Bérigaud qui trompe Agassa (0-1, 18e).
La révolte est sonnée par Nicolas Fauvergue qui reprend un bon centre de Diego capté par Laquait (20e). Delaune pousse et s’emballe, les joueurs se montrent plus volontaires offensivement
La domination rémoise s’accentue et les occasions se multiplient. Après un coup franc lointain de Diego, Kamel Ghilas dévie le ballon de la tête mais Laquait s’interpose (30e).
Reims se fait de plus en plus poussif et fait reculer Evian, Fauvergue se procure une nouvelle occasion, en reprenant un ballon d’une demi-volée à bout portant mais Laquait en réussite parvient à se saisir du cuir (34e).
La partie est animée jusque la mi-temps, les supporters continuent d’encourager les Stadistes jusqu’à ce que M. Moreira siffle la mi-temps. Les rémois, dominateurs, sont menés à la pause par des visiteurs plus réalistes (0-1).
A la reprise, Hubert Fournier procède à deux changements offensifs en faisant rentrer Antoine Devaux et Odair Fortes, qui fait son grand retour ! Le Stade de Reims revient sur la pelouse avec la même détermination qu’en fin de première mi-temps.
L’entrée de Fortes dynamise l’attaque rémoise, Ghilas est tout proche d’égaliser mais sa reprise passe à côté du but (51e).

Un match relancé

Reims jouant plus haut, les espaces se font plus nombreux au sein de la défense, Koné en profite pour lancer Adnane. Ce dernier parvient à dribbler Agassa, impuissant sur cette action, et permet à son équipe de faire le break (0-2, 53e).
Ce but est un véritable coup de massue pour les Rémois. Il faut dix minutes à ces derniers pour se remettre dans le bon sens, notamment grâce à l’entrée de Julien Toudic.
A la 74e minute, Odair Fortes toujours aussi percutant sur la droite adresse un centre fort, celui-ci est détourné par Cambon qui lobe son propre gardien (1-2, 74e). Les tentatives rouge et blanche sont enfin récompensées et le match est relancé.
Dans les minutes qui suivent, Delaune croit à l’égalisation tant espérée, malheureusement Julien Toudic ne parvient pas à ajuster ses reprises (76e et 77e).
Reims n’abdique pas, sur une nouvelle accélération de Fortes dont le retour se fait sentir, Toudic très en vue ne parvient pas à reprendre le centre (84e).
Face à des rémois qui donnent tout, les joueurs d’Evian sont regroupés dans leur camp et tentent sans succès de se montrer dangereux en contre. Delaune se fait de plus en plus bruyant en ces dernières minutes et les joueurs d’Hubert Fournier parviennent à se procurer un dernier coup franc. La défense repousse une nouvelle fois les ultimes assauts en contrant ce ballon (88e).
L’arbitre siffle la fin du match, le Stade de Reims s’incline ce soir (1-2) malgré de nombreuses occasions. Le réalisme a manqué ce soir. A l’issue de ce match, Reims reste 10e avec 15 points au compteur. Prochain match, dimanche 18 novembre, avec un déplacement périlleux à Lyon.

Reims - Evian, les réactions

Jean-Pierre Caillot
On va devenir champion du monde dans le domaine de la relance. Troyes est venu ici au fond du gouffre en Coupe de la Ligue et on les a relancés. Ce soir Evian n'en menait pas large et on a tout fait pour se mettre dans la difficulté. Pour la première fois de la saison je suis déçu et pas du tout fier de ce que j'ai vu. Il y avait trop de garçons qui étaient en dehors du coup pour espérer obtenir un résultat.
Il y a eu trop de maladresses et il va falloir très vite corriger tout cela. On voit que quand tout le monde n'est pas à 100%, c'est compliqué.

Didier Perrin
Je suis très déçu du résultat mais aussi de la manière. On n'a jamais fait un match comme celui-ci cette saison. On est dans le dur et il va vite falloir revoir certaines choses. Il n'y avait pas d'automatismes ce soir. On n'est pas rentré dans le match. On va maintenant à Lyon et il faut redresser la tête.

Hubert Fournier
C'est une déception car on laisse des points pénalisants pour la suite. On a raté nos deux entames de mi-temps. On prend un but dès la reprise et c'est le tournant du match.
On a fait preuve de générosité mais avec beaucoup de faiblesses et de naïveté. Pour gagner un match de Ligue 1, il faut plus d'arguments.
Il y a eu des faillites individuelles qui n'ont pas permis au collectif de s'exprimer pleinement même si la défaite est collective.
On savait qu'à un moment de la saison on vivrait des moments comme cela et il faut rester unis pour sortir de cette mauvaise passe.

Julien Toudic
C'était une équipe à notre portée et on est forcément déçu. Il y a beaucoup de frustration ce soir. On n'était pas là dans les duels et on savait que c'était leur point fort. Ils jouaient dans nos intervalles et ça nous a mis vraiment en difficulté. On a eu quelques occasions de revenir au score mais le gardien a fait de beaux arrêts.
Personnellement j'ai eu deux opportunités mais je n'ai que très peu de temps de jeu depuis le début de saison et marquer donne beaucoup de confiance. C'est décevant de ne pas l'avoir fait mais il ne faut pas commencer à se tracasser car je n'ai joué que 90 minutes depuis le mois d'août. Le plus dur c'est de se les créer. Il ne faut pas baisser les bras et aller à Lyon costaud, comme on est allé à Paris.

Mickaël Tacalfred
On fait une mauvaise entame de match et on le paye cash. Ensuite c'est compliqué. Ils étaient bien en place, ont fait un bon match. On manque de réussite en fin de première mi-temps car on a des occasions et leur gardien s'en sort bien.
Après le deuxième but on revient au score mais ça n'a pas suffi. C'est un concurrent direct et cette équipe est un peu notre bête noire. Mais l faut s'accrocher. On savait qu'on serait dans le dur à un moment et ça y est, on y est. Maintenant il ne faut pas baisser la tête et s'accrocher en allant chercher quelque chose à Lyon. La saison est longue et après ce type de match, il faut rester soudés, unis.

Stade de Reims / La série noire continue
Nicolas Fauvergue le nez dans le gazon, à l'image d'un Stade de Reims à côté de son sujet hier soir face à Evian-Thonon-Gaillard.

La 10e place du Stade de Reims ne tient qu'à un fil. A une victoire de Lorient cet après-midi face à Bordeaux. Depuis sa victoire contre Nice, début octobre, les Rémois font du surplace. Rien de bien dangereux pour l'instant, mais suffisamment préoccupant pour se pencher sérieusement sur cette baisse de régime.

Après un avertissement sans grands frais contre Toyes (1-1, le 27 octobre), le couperet est tombé hier soir face au relégable Evain-Thonon, un concurrent direct pour le maintien. « C'est désolant », a dit Hubert Fournier. Un coach impuissant face au gâchis de son équipe.

On ne s'attendait pas à un grand match, on n'a pas été déçu. Avec un niveau technique indigne de la L1, Evian qui restait sur trois défaites de rang, est venu décrocher son premier succès de la saison à l'extérieur. Un résultat qui donne une idée du visage offert par des Stadistes en proie au doute.

LE CONTEXTE
Un mois quasiment que les Rémois n'ont pas gagné. Depuis le 6 octobre contre Nice (3-1). Un coup de moins bien qui interpelle sans inquiéter. La venue d'un relégable tombait donc à pic pour se relancer. En plus à Delaune, où les Stadistes n'ont lâché que 2 points (contre Troyes) depuis la journée inaugurale et le passage de Marseille.
Pour Evian, c'était le soir ou jamais de se relancer. Sur une pelouse et un adversaire qui réussissent plutôt bien aux Savoyards. Entre vieux cousins du National et de la Ligue 2, le match s'annonçait passionnant.

LA TACTIQUE
L'habituel 4-1-4-1 stadiste était appelé à évoluer, avec la constitution d'un duo offensif inédit : Ghilas - Fauvergue. Reims (14e attaque de la Ligue 1), qui n'a marqué qu'un seul but lors de ses trois derniers matches, avait cerné ses faiblesses.
Evian optait pour un dynamique 4-4-2, avec un tandem Adnane - Bérigaud chargé de mettre la pression sur la défense champenoise. Une attaque élargie avec Govou et Rabiu en renforts, alimentée par l'inlassable Dja Djédjé.
Evian, avec Bertrand Laquait dans les buts, n'était visiblement pas venu pour subir.

LA PHYSIONOMIE
Cette fois, Reims n'a pas attendu la 2e mi-temps pour rater son entame. Bousculés dès le coup d'envoi, gênés aux entournures par la vivacité adverse, les Stadistes éprouvaient les pires difficultés à stabiliser leur jeu. Ils allaient presque logiquement encaisser un but de Bérigaud déviant un tir de Govou.
Mis en situation pour placer leurs contres, les visiteurs continuaient à pilonner le camp d'en face, obligeant les milieux rémois à défendre bas et les attaquants à précipiter leurs initiatives. À l'image d'un Fauvergue maladroit, Reims ne parvenait pas à refaire son handicap, alors même que la possession du ballon était équilibrée à la pause.
En lançant Devaux et Fortes dès la reprise, Hubert Fournier souhaitait provoquer un déclic offensif. Mais le Stade allait payer cash sa prise de risques, lorsque sur un contre, Koné perforait l'axe et trouvait Adnane. Ce dernier contournait victorieusement un Agassa livré à lui-même.
La réduction du score signé Cambon sur une initiative de Fortes redonnait de l'allant à des Champenois espérant une baisse de régime physique des Savoyards en piste trois jours plus tôt à Sochaux. Les occasions d'égaliser se multipliaient, mais ni Ghilas, ni Toudic, ni Fauvergue, ni Diego, ni Ca, ne parvenaient à ajuster leur dernier geste.
Après une dernière demi-heure passée à parer au plus pressé, Evian s'en tirait avec les honneurs et 3 points précieux.

LE TOURNANT
Il se situe à la 50e minute. Dominateurs depuis la reprise, les Rémois multipliaient les attaques sur les côtés. Aïssa Mandi délivrait alors un petit bijou de centre à destination de Kamel Ghilas, démarqué dans la surface. L'Algérien ne parvenait pas à bien contrôler le ballon et perdait une occasion en or de se retrouver seul face à Laquait.
Un manque de maîtrise symbolisant le match volontaire mais confus des Rouge et Blanc.

LE CHIFFRE : 3
Comme le nombre de buts marqués par un adversaire en faveur des Rémois. Sur les treize buts inscrits jusqu'ici par le Stade, trois l'ont été respectivement par le Sochalien Privat, le Toulousain Abdennour et, hier, par l'Eviannais Cambon. Les deux premiers ont rapporté 3 et 1 points. Le troisième, aucun.