Signorino : «La pression est sur eux»
Auteur d'une bonne première moitié de saison, le Stade de Reims se prépare à un mois de janvier chargé, dont le coup d'envoi sera donné dimanche en Coupe de France contre Marseille au Vélodrome (20h45). Mais Franck Signorino sait positiver le programme qui l'attend.
Franck Signorino au duel avec Mathieu Valbuena. (L'Equipe)
Janvier, ça va être compliqué. Oui, mais ...
Marseille, Lille, Lyon, Nantes ... le moins que l'on puisse dire, c'est que Reims débute 2014 pieds au plancher. «Cette année, on a eu des tirages compliqués en coupes. Monaco, Lyon à Lyon, Marseille à Marseille … Mais le positif est qu’on peut utiliser ce match de Coupe de France contre un adversaire de L1 pour tout de suite se mettre dans le bain. Alors que l’an dernier, on voulait utiliser le match contre Plabennec pour se remettre la tête à l’endroit après la mauvaise passe qu’on traversait. Résultat : on a perdu et cela nous a maintenus dans notre série noire.Ce sont toutes des équipes qui sont bien classées et ont des ambitions. Même si cela paraît compliqué, on peut utiliser cela comme un bon baromètre pour savoir où on peut se situer dans ce championnat et si on peut ambitionner autre chose que le maintien. Même si on a 29 points actuellement, il faut atteindre la barre des 42. L’an dernier, Valenciennes affichait 29 points à cette même période et avait éprouvé toutes les difficultés du monde à se maintenir. Si on passe le mois de janvier sans trop de casse avec un capital de points correct, on peut se dire que le maintien est presque acquis et espérer une place d’honneur. Ce mois de janvier très compliqué représente un bon baromètre pour voir ce pour quoi on peut se battre et peut-être nous caler dans la première moitié du classement. Si on le gère bien.»
Dur, dur le retour après les fêtes. Oui, mais ...
«Si on passe janvier sans trop de casse, on peut se dire que le maintien est presque acquis. » On le sait, les organismes ont toujours un peu de mal à se remettre d'une trêve hivernale et des agapes qu'elle induit. Mais à Reims, on a breveté une méthode depuis trois saisons : le stage de dégrisement post-fêtes. «Cette fois, on a attendu le tirage au sort de la Coupe de France pour désigner le lieu de stage. L’an dernier, on avait eu Plabennec alors que le stage était programmé à Clairefontaine. On avait passé deux jours dans les transports, alors que là on a pu optimiser la récupération et le travail à l’entraînement en étant sur place. Cela nous remet dans une optique sérieuse après les fêtes. On a effectué une très bonne année 2013 : on a eu 53 points sur une année civile, très beau pour un promu. Ce stage remobilise tout le monde, reconcentre les troupes sur l’objectif du maintien pour valider cette première partie de saison. On sait que par le passé, Marseille venait dans cet hôtel (l'hôtel Caesar à Plan-de-Cuques, NDLR) mais cela ne va pas plus loin. Il y avait un terrain à 500m à pied, avec une pelouse adéquate pour le football. C’était avant tout pour avoir de bonnes conditions d’entraînement.» Parce que pour les loisirs, Plan-de-Cuques, ça n'a rien de jojo : les Rémois, qui avaient oublié d'emmener un jeu de cartes pour les temps morts, ont dû faire 20 bornes pour mettre la main sur un exemplaire ...
Marseille au Vélodrome, c'est costaud. Oui, mais ...
«Marseille se cherche encore un peu et est en quête d’un second souffle. Ils ont montré des ressources mentales en revenant au score sur leurs derniers matches. Ils sont dans un état d’esprit commando pour accrocher une place européenne. La Coupe de France est un objectif pour eux, d’autant plus qu’ils se déplacent à Lyon en Coupe de la Ligue … Mais ce sont des individualités qui ont du mal à jouer ensemble, et une équipe qui connaît quelques soucis sur le plan défensif, on l’a vu au match aller. A nous de travailler là-dessus et on croit en nos chances. Au Vélodrome, on a tout à gagner. La pression est sur eux : c’est un de leurs objectifs. Nous, on ne crache pas sur un parcours en Coupe mais le tirage n’est pas en notre faveur, et on sait que le tirage compte aussi pour beaucoup dans les beaux parcours.» Sauf que Reims a déjà démontré qu'il aimait bien les gros poissons. Le tout, c'est de ne pas frôler l'indigestion.