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Le Stade de Reims «n'a pas montré grand-chose»
Franck Signorino à l'ouvrage derrière Neal Maupay : le Stade rentre bredouille de la Côte d'Azur.

FOOTBALL (L1). S'il s'est révélé solide dans son couloir gauche, Franck Signorino reconnaît que le Stade de Reims a été largement dominé, vendredi, à Nice. Mais il croit encore fermement au maintien.

Franck, avez-vous une explication à ce non-match ?
« C'était compliqué d'entrée et nous avons mis une mi-temps pour solutionner un problème tactique. Il y avait trop d'espaces entre nos lignes. Nous étions peut-être situés trop bas. En 2e mi-temps, on a avancé d'un cran afin de gêner leurs relances car ils se trouvaient trop facilement ».
Vous avez aussi souffert physiquement, non ?
« Dès le coup d'envoi, nous avons été dominés dans l'impact physique. C'est notre défaut actuel : nous avons du mal à imposer un rythme, à mettre de l'intensité. Ça nous a encore coûté cher, car menés au score, nous avons eu du mal à revenir ».
On a eu l'impression que vous acceptiez trop facilement la défaite…
« Nous n'étions pas favoris et cela s'est vite vérifié. On nous annonçait perdants et on a perdu. On a sûrement manqué de combativité et c'est ça le plus gênant. Ceci dit, nous avons affronté une équipe niçoise en pleine confiance, solide au milieu, qui a beaucoup tenté, qui a mis du mouvement. Nous n'avons pas su répondre au défi physique ».

« On sait ce qui nous attend »

Il y a de la déception et de la frustration…
« Nous n'avons pas montré grand-chose contre Nice. Paris arrive et on doit se servir de ce match pour trouver d'autres solutions ».
Justement, le PSG : un match bonus ou l'occasion de faire un coup ?
« Ce n'est pas un match bonus. J'étais plus inquiet pour cette rencontre à Nice. On sait ce qui nous attend contre le PSG. Je ne me fais pas de souci, tout le monde sera là. On sait que le maintien se jouera à domicile. Devant nos supporters, dans un stade plein, c'est là qu'il faudra prendre des points ».
Vous y croyez encore ?
« Il reste douze matches, soit un tiers du championnat et encore beaucoup de points en jeu. Bien sûr qu'on souhaite s'éloigner rapidement de la zone rouge, mais l'important est de ne pas s'y trouver à la dernière journée. Rappelez-vous Caen, la saison dernière, qui a plongé lors du dernier match ».
Où irez-vous chercher les 16, 17 ou 18 points nécessaires au maintien ?
« Déjà, il faudra répondre présent dans les confrontations directes avec Troyes, Evian ou Ajaccio. Mais il faudra aussi grappiller des points face aux grosses équipes. Chaque match aura son importance dès lors qu'on n'a plus le droit à l'erreur ».

Reims - PSG / Courtet: «C'est la fête, c'est le PSG !»
« J'ai la chance de marquer, je fais en profiter l'équipe », dixit le buteur.

FOOTBALL (L1). Meilleur buteur de la plus mauvaise attaque de Ligue 1, Gaëtan Courtet rêve d'un exploit contre les « galactiques » parisiens.

PARMI les nombreuses comparaisons qui fleuriront d'ici la fin de cette semaine très particulière pour les fans de foot régional, une ne manquera pas de faire ricaner les supporters parisiens : elle a trait à l'efficacité offensive des deux équipes qui s'affronteront samedi après-midi à Delaune.
Après 26 journées, le promu champenois a marqué moins de la moitié des buts du leader parisien (22 contre 49), les deux futurs adversaires occupant du reste les extrémités du classement des attaques. Encore plus révélateur, le n° 1 des buteurs de la Ligue 1 et du Paris SG, le Suédois Zlatan Ibrahimovic, a inscrit le même nombre de buts que… le Stade de Reims.

« On doit s'inspirer de Sochaux »
Le football est ainsi fait que, pour gagner un match, il faudra toujours marquer un but de plus que son adversaire. Placé juste au-dessus de la ligne de flottaison (17e), Reims en fait l'amère expérience. Son inefficacité devant le but adverse plombe sa saison. Elle pourrait même, sans un sursaut immédiat, le renvoyer dare-dare dans l'anonymat de la Ligue 2.
Si le PSG qatarien semble hors de portée de la provinciale armada des Rouge et Blanc, qui tâtonne son football et rumine son impuissance, un coup d'éclat de son meilleur buteur, Gaëtan Courtet, pourrait, pourquoi pas, transformer la chronique d'un massacre annoncé en un retentissant exploit.
C'est toute la portée de l'affiche de ce samedi pas comme les autres. C'est l'espoir que porte en lui ce Breton de 24 ans qui, il y a encore deux hivers, évoluait en CFA2 (5e division) à Lorient. Et qui a su franchir les plus terribles obstacles pour s'offrir le droit de rêver et de faire rêver.
Gaëtan, comment vit-on le fait d'être le meilleur buteur de la plus mauvaise attaque de la L1 ?
« Je ne sais pas quoi vous répondre. Nous souffrons, c'est vrai, d'un manque de réussite, de confiance. Personnellement, j'ai cette chance de pouvoir marquer régulièrement et j'en fais profiter l'équipe. Si on gagne 1-0, c'est suffisant. L'objectif n'est pas de terminer avec la meilleure attaque mais de se maintenir en L1. »
Il vous faudra peut-être gagner six des douze matches qu'il vous reste à disputer. N'est-ce pas une mission impossible ?
« Dans le foot, tout est possible. Il faut jouer ces matches avec l'ambition de les gagner et on verra après… Nous concernant, l'objectif est d'assurer au plus vite le maintien, sans attendre le dernier match. »
Votre bilan personnel est différent de celui de l'équipe…
« Jusqu'ici, ma saison est plutôt satisfaisante. Mais ça aurait pu être encore mieux si je n'avais pas manqué autant d'occasions et raté un penalty contre Toulouse. Je veux poursuivre sur cette lancée positive et que ma réussite serve à l'équipe. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. »
La défaite à l'aller (1-0 au Parc) a marqué le début d'une mauvaise série de quatorze matches sans victoire. Vous y pensez ?
« Il y a eu la défaite et ma blessure (double entorse de la cheville). Même si je suis resté deux mois sans jouer, je garde en tête notre prestation collective. Nous avions fait un bon match, sans pouvoir profiter des opportunités en première mi-temps. Il y a eu aussi ce penalty raté. On n'est vraiment pas passé loin d'une belle performance. »
L'exemple, c'est Sochaux…
« Les Sochaliens ont su le faire. Battre le PSG n'est pas à la portée de n'importe qui. On doit s'en inspirer. »
Vous y croyez vraiment ?
« Notre ambition est de les mettre en difficulté. Nous mesurons la complexité de la tâche, mais il faut y croire. »
La pression médiatique ne risque-t-elle pas de vous inhiber ?
« L'agitation médiatique, c'est pour le PSG, pas pour nous. Ce sont les stars parisiennes qui sont sous le feu des projecteurs. On est le petit, mais on n'a pas peur. Pourquoi craindre la pression ? C'est la fête, c'est le PSG ! Toute cette effervescence doit nous galvaniser. »

Toulouse, info ou intox ?
Publiée dans notre édition de lundi, l’information a été confirmée côté toulousain. Dans la perspective d’une redistribution des cartes au sein de son effectif, avec, notamment, le positionnement de Wissam Ben Yedder au milieu de terrain, la cellule de recrutement du TFC a récemment supervisé Gaëtan Courtet et devrait continuer à suivre ses prestations. L’idée serait d’en faire la doublure d’Eden Ben Basat.
«Je ne suis pas au courant, a expliqué le Stadiste, hier. Cela peut être une bonne info comme cela peut être de l’intox.Je ne sais pas…»

Reims-PSG, sous haute surveillance
Il y aura sans doute près de 300 hommes chargés de filtrer et d'assurer l'ordre autour du stade Delaune.

REIMS (Marne). Plus de 200 policiers et gendarmes, un double filtrage, des supporters parisiens très surveillés : le dispositif de sécurité est hors normes pour le match de samedi.

La ville de Reims est considérée comme plutôt stricte avec les supporters de football, les Stéphanois ont pu le constater récemment. Les débordements ne sont pas admis, à juste raison, pour que ce sport reste un plaisir. Alors, quand le PSG débarque, forcément, le match est classé sensible, niveau 2 par la Ligue de foot.

Et la préfecture a pris les choses en main, en organisant hier après-midi une réunion entre les forces de l'ordre, la Ville de Reims et les clubs rémois et parisien.

« Le dispositif sera donc renforcé par rapport aux autres matchs, avec des compagnies de CRS demandées. Il n'y aura pas de soucis avec tout ce qui est encadré par le club mais nous craignons surtout les supporters isolés qui viendront en voiture, et ceux qui n'auront pas de billet. D'ailleurs, nous avons insisté auprès du club parisien pour qu'il précise à tous que le match se joue à guichets fermés, qu'il sera impossible de trouver une place à Delaune », explique le directeur de cabinet du préfet, Jean-Edmond Beyssier.

8 cars de supporters

Selon une source préfectorale, il y aurait au moins deux unités de gendarmes mobiles, sans doute trois, soit entre 160 et 240 hommes. S'y ajouteront les policiers rémois de la Bac, de la section d'intervention et de la brigade canine. « Nous aurons 25 policiers municipaux mobilisés, qui interviendront en deuxième rideau », explique Eric Quénard, 1er adjoint chargé de la sécurité. Jean-Edmond Beyssier nous a confirmé qu'une brigade équestre pourrait être amenée sur Reims. « Cela a été envisagé, mais il n'y a pas de demande officielle pour le moment. On verra selon l'évolution cette semaine. »

Paradoxalement, il n'y aura sans doute pas de record d'affluence samedi à Delaune car on annonce moins de 8 cars de supporters (contre 20 pour la venue de Saint-Etienne), et pour l'instant, 250 places réservées aux visiteurs auraient été achetées, sur 1 500.

« Il y aura une zone de sécurité, et seuls les porteurs de billet pourront y pénétrer, dans une sorte de pré-filtrage. Il y aura aussi une séparation du flux des Rémois et des Parisiens, avec la neutralisation du pont De-Gaulle et de la chaussée Bocquaine », poursuit l'adjoint. En fait, les Parisiens se verraient interdire le pont de Vesle, pour ne pas se mélanger avec les Rémois.

Les forces de l'ordre veulent éviter la nouvelle « mode » des supporters, à savoir le « contre-package » : ceux qui n'ont pas de billet forcent le passage derrière ceux qui en ont. Et sont presque indélogeables ensuite.

Eviter le secteur

« La circulation sera fortement perturbée dans le secteur dès midi, donc autant l'éviter », explique Eric Quénard. Les supporters seront « surveillés » dès l'autoroute, et pris en charge jusqu'au stade, pour les cars du moins. Après, il y aura les caméras, aussi bien dans le stade qu'autour de Delaune et bien évidemment en centre-ville.

Des physionomistes parisiens y seront présents d'ailleurs, aux côtés des stadiers du parc des Princes, pour tenter de repérer les supporters du PSG interdits de stade. La police surveille également les blogs et réseaux sociaux, pour mieux s'adapter à une arrivée massive en voiture.

Reims-PSG / Fournier : « Si nous sommes dans un bon soir... »
Au match aller, Diego et les Rémois avaient même dominé les Prisiens en 1re mi-temps, sans parvenir à prendre l'avantage.


FOOTBALL (L1). Défait à Nice et récemment à Sochaux, le PSG n'est pas imbattable. Mais il faudrait une accumulation d'éléments favorables pour que Reims puisse réussir à le battre.

Toujours à la recherche de l'exploit devenu indispensable pour maintenir leur tête hors de l'eau, les Stadistes s'interrogent sur la façon d'aborder le match de gala de samedi face au Paris Saint-Germain.

Auteur d'un bon match à l'aller, le 20 octobre, au Parc des Princes, Reims peut-il raisonnablement espérer faire mordre la poussière aux Galactiques de la capitale ? « On peut toujours espérer s'imposer, plaisantait un joueur, la veille de la première manche, il faudait non seulement enfermer Zlatan dans le vestiaire, mais surtout égarer la clé ».

Hubert Fournier et son staff ont déjà beaucoup cogité sur le sujet. Face aux nombreuses équations décelées dans le jeu parisien, ils ont fini par s'accorder sur deux idées fortes. « Nous devons tomber sur un petit Paris, et nous devons, de notre côté, réalisé le match parfait ».

Sochaux : 4 occasions, 3 buts

Évidemment que Fournier a déjà visionné la rencontre Sochaux - PSG de la 25e journée. Dans le froid franc-comtois, la prestigieuse machine à gagner de Carlo Ancelotti s'est enrayée. Une défaite inattendue (3-2) mais pas forcément étonnant vu le contexte. « Les Sochaliens ont joué avec leurs valeurs. Croire en ses chances donne parfois la force de renverser une montagne ».

L'entraîneur champenois souhaite aussi s'inspirer du match disputé au Parc, « où nous avons su développer notre jeu en 1re mi-temps, mais en y ajoutant l'efficacité ». Cette réussite qui a favorisé le dessein sochalien. « Sochaux a réussi un grand match, mais a surtout été efficace, avec trois buts inscrits en quatre occasions. C'est, à mon avis, la recette pour vaincre le leader : l'efficacité maximale tant sur le plan offensif que défensif ».

Ballotté à Nice - « il faudra que l'on soit bien meilleur pour exister » - le Stade qui a « manqué d'intensité et d'audace sur les phases offensives » et de « conviction dans ses initiatives », peut-il imiter Sochaux ? « On jouera avec nos armes », répète Fournier, comme rassuré par le degré de motivation naturelle engendré par une telle affiche. A-t-il pensé à revoir son schéma tactique en augmentant son volume défensif ? « Si on reste sur l'exemple sochalien, je n'ai pas constaté que son jeu était plus défensif. Il a plutôt misé sur la volonté animant ses joueurs d'aller harceler, voire agresser l'adversaire.

À quoi cela servirait-il à s'arc-bouter devant son but avec tant de talents offensifs en face ? On en a fait l'expérience au match aller : dès que nous avons reculé, calculer, on a fini par craquer ». Et d'imaginer ce scénario favorable : « Nous devons rester bien positionnés, mais si nous parvenons à gagner des ballons haut, si nous sommes dans un bon soir, tout est possible ».

« Envie d'être à la hauteur »

Derrière de le géant parisien se cache un déplacement annoncé déjà capital à Troyes. « Paris est un match particulier, mais je pense que pour nous, la pression sera plus forte au stade de l'Aube. Tout le monde nous voit perdre samedi face à la meilleure équipe de France, alors pourquoi ne pas aborder ce rendez-vous avec envie et plaisir ».

L'habituel souci du coach de désigner les dix-huit joueurs de la feuille de match, sera amplifié par l'événement : « On se prépare activement et tout l'effectif souhaite être sur le terrain. C'est un match de gala et on a envie d'être à la hauteur ».

spoucknick00 a écrit :ouai mais zlatan est en forme va falloir le museler

Tacalfred n'affrontera pas Paris
Mickaël Tacalfred n'est pas remis de sa blessure à l'adducteur droit. Conséquence : le défenseur reimois ne jouera pas contre le PSG, samedi (17h00), dans le cadre de la 27e journée de Ligue 1

Reims - PSG : 115 journalistes accrédités !
Il s’agit d’un record pour un match du Stade de Reims depuis que le Stade Delaune a été inauguré en décembre 2008 : L’Union des Journalistes de Sport en France (UJSF) a accrédité 115 journalistes pour la rencontre de la 27e journée de Ligue 1 entre le Stade de Reims et le Paris Saint-Germain qui se disputera au Stade Auguste-Delaune, ce samedi 2 mars à 17 heures. Nous accueillerons à cette occasion des journalistes italiens, allemands et anglais qui viendront spécialement à Reims pour couvrir la rencontre.

Commission de Discipline : Les décisions
Réunie ce jeudi, la Commission de Discipline de la LFP a suspendu Aïssa Mandi pour un match ferme (plus un avec sursis), suite à l’exclusion du joueur face à Nice. Pape Souaré écope de son côté de trois matchs ferme suite à un geste sur le Montpelliérain Souleymane Camara le 3 février dernier (Cette sanction prend effet le lundi 4 mars 2013 à 0h00).

Le groupe parisien
Voici le groupe retenu par Carlo Ancelotti pour la rencontre opposant le Paris Saint-Germain à Reims, ce samedi à 17h au Stade Auguste Delaune, à l'occasion de la 27e journée de Ligue 1.

PSG : Sirigu, Le Crom, Douchez – Alex, Armand, Sakho, Camara, Conte, Tiene, Van der Wiel – Matuidi, Verratti, Coman, Chantôme, Beckham, Lucas, Menez, Pastore – Lavezzi, Gameiro, Ibrahimovic

Le groupe des 18 contre le PSG !
Hubert Fournier a communiqué un groupe de 18 joueurs pour la réception du Paris Saint-Germain, samedi à 17h00 (27e journée de Ligue 1).

Stade de Reims : Agassa, Placide – Glombard, Fofana, Weber, Signorino, Souaré – Ca, Ramaré, Ghisolfi, Devaux, Krychowiak, Fortes, Diego – Ghilas, Fauvergue, De Preville, Courtet.

Le mot d’Hubert Fournier : Ce match face au PSG est une rencontre qu’il faudra aborder avec beaucoup d’envie et énormément de conviction. Même si nous savons que nous devrons être dans un très bon jour et qu’en face les Parisiens aient aussi un peu la tête à Valence, cela peut être un facteur. La défaite de Paris en championnat face à Sochaux est embêtante car ils ont certainement retenu la leçon. Ils ne se présenteront pas face à nous comme face aux Sochaliens, j’en suis persuadé. Ils ont des joueurs d’exception, capables de vous faire gagner un match à eux seuls - même quand ils sont moins bien - et sans avoir besoin d’avoir une grande qualité collective. Et ça, c’est la force des grandes équipes.

Reims-PSG / Just Fontaine: "Prendre au moins un point"
Just Fontaine suit toujours d'un œil attentif la progression du Stade. En septembre, il avait donné le coup d'envoi de Toulouse-Reims.

FOOTBALL (L1). Just Fontaine, le grand buteur rémois, a aussi entraîné Paris. Et si le club de la capitale cartonne aujourd'hui en L1, il y est pour quelque chose.

On ne la fait pas au « Justo ». À bientôt 80 ans, le meilleur buteur de tous les temps sur une seule phase finale de Coupe du monde (13 buts en 6 matches au Mondial 1958 en Suède), porte toujours un regard intéressé sur la chose footballistique. « Je pense savoir le motif de votre appel, anticipe-t-il, samedi c'est le gros match à Reims, non ? » Bien vu, Justo…

Major de sa promotion
En fait c'est le Fontaine entraîneur du Paris SG qui nous intéresse. Pendant quatre ans et trois saisons (entre 1973 et 1976), le buteur du grand Stade de Reims a assuré la direction technique du club de la capitale. « Je resterai toujours dans l'histoire comme étant l'entraîneur qui a fait accéder le PSG de la Division 2 à la Division 1 », rappelle-t-il malicieusement. Et d'ajouter : « Depuis, il n'a plus quitté l'élite ».

Just Fontaine, Stadiste de cœur et de raison, n'aurait-il pas pu poursuivre son aventure rémoise en devenant coach des Rouge et Blanc ? « On ne me l'a jamais demandé », rigole-t-il aujourd'hui.

Aussi roublard que stratège, Fontaine embrassa la carrière de coach avec la même détermination qu'il mettait à s'imposer dans la surface de réparation. Forcé de mettre fin prématurément à sa carrière de buteur à la suite d'une grave blessure (double fracture de la jambe le 20 mars 1960 contre Sochaux), le natif de Marrakech, qui boucla la boucle d'une riche carrière en juillet 1962, n'a pas hésité une seconde à l'idée de faire partager son expérience.

Couronné major de la promotion des entraîneurs en 1962, il rejoint rapidement le staff de l'équipe de France. Mais sa carrière de sélectionneur national ne dura que le temps de deux matches amicaux perdus en 1967.

C'est donc au Paris Saint-Germain qu'il fit ses premières armes. « À l'époque, le Stade de Reims était le Paris SG d'aujourd'hui, une équipe impressionnante et presqu'invincible ».

Pour preuve, le cauchemar vécu lors de son retour en championnat à Delaune à la tête du team parisien. Ce vendredi 9 août 1974, le promu a été férocement corrigé par l'armada champenoise et son buteur argentin, un certain Carlos Bianchi, auteur de six buts (6-1). « Rien de plus logique, estime Justo. Ce Stade de Reims avait du talent, alors que nous débarquions dans l'élite sans aucune garantie ».

« Nous n'avions pas l'argent du Qatar »
N'aurait-il pas sous-estimé le potentiel offensif de son ancienne équipe en lui proposant une bien naïve défense en ligne ? « Il faut savoir prendre des risques, mais on n'attendait pas de miracle de ce déplacement », assure-t-il aujourd'hui. Ajoutant, « quitte à se faire étriller, il valait mieux que ce soit par le Stade de Reims, mon club de cœur. Je me faisais une telle joie de revenir à Delaune. Ceci dit, je ne vous apprends rien en vous avouant, qu'à l'époque, nous n'avions pas l'argent du Qatar… »

Just Fontaine préfère s'attarder sur le présent : « Je suis persuadé que les Rémois feront un bon match samedi, mais sera-ce suffisant pour gagner ? L'essentiel sera de ne pas se crisper, de prendre au moins un point et de rester devant Évian ».

Et comme il dit : « Je croise les doigts pour que le Stade conserve sa place en L1 ».

Ayité et Tacalfred forfait !
Pour lui, Paris est plutôt tragique que magique. Alors qu’il pensait s’être définitivement débarrassé de l’élongation au quadriceps gauche qui l’avait privé de la réception de Saint-Etienne et du déplacement à Nice, Floyd Ayité s’est refait mal mercredi à l’entraînement. Si l’IRM n’a pas montré grand-chose, l’international togolais est out pour le gros match de demain. «Je fais les soins et si tout se passe bien, je devrais reprendre la semaine prochaine».

Coup dur également pour Mickaël Tacalfred. Le capitaine stadiste est encore à l’arrêt. «J’ai ressenti un étirement de l’adducteur droit à Nancy.L’examen a révélé une élongation». Forfait contre les Verts, il a retrouvé son poste à Nice «sans rien ressentir». Mais la douleur s’est réveillée cette semaine : «Il y a une inflammation, une petite lésion qui nécessite des soins. Si tout suit son cours, je pourrai reprendre mardi». Le «gwada boy» dit avoir confiance en ses coéquipiers : «Mon cas personnel passe après. J’espère que les gars vont réussir à prendre au moins un point».

Reims-PSG / La lutte des classes en Ligue 1
FOOTBALL (L1). Quand l'un écrase tout sur son passage, l'autre s'accroche désespérément aux derniers wagons du train de la L1. Mais qu'ont donc à perdre les promus rémois face aux stars parisiennes pour ne pas se livrer corps et âme et communier avec leur supporters ? Alors, que leur volonté soit fête !

Les gazettes défraîchies racontent une histoire qui semble incroyable aujourd'hui : le Paris Saint-Germain a toujours été en difficulté au stade Auguste-Delaune. En Ligue 1, la puissante mécanique labellisée qatarie, qui terrorise le foot national, n'a gagné qu'un seul de ses six déplacements à Reims. Ce dernier succès étant acquis il y a 36 ans (le 18 février 1977), au cours d'une rencontre abrégée au bout de 77 minutes, à cause d'une deuxième panne d'électricité.

Sorti de l'ombre après trente-trois ans de pénitence, le Stade de Reims - « le Paris SG d'hier », selon Just Fontaine - s'apprête à relever l'un de ces paris qui font que le foot est foot : faire tomber l'intraitable leader du championnat, quasi assuré de décrocher le titre dans trois mois.

Cité des Sacres
« On s'attaque à une montagne », reconnaît même le président rémois Jean-Pierre Caillot, qui a pourtant des yeux de chimène pour ses joueurs. Refroidi par une prestation indigente vendredi dernier à Nice, il signerait tout de suite pour un nul - qui serait le 8e lors des 18 dernières journées -, à défaut d'un succès de prestige à la sochalienne.

Sorti plus fringant que jamais de ses deux confrontations attendues avec Marseille (deux fois 2-0), et avant de valider son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain effectue avec sa décontraction habituelle, l'un de ses plus courts déplacements de la saison.

Vainqueur ce soir, dans la cité des Sacres, dans le royaume d'un promu à l'avenir incertain, il consolidera son avantage et plus personne ne contestera sa future couronne.

Quand Carlo Ancelotti affirme que « l'accident » de Sochaux (défaite 3-2 le 17 février) ne se produira plus, on perçoit comme un avertissement aux habituels remplaçants. En substance, quand Ibra ne va pas ou n'a pas envie, aux Ménez, Pastore, ou autre Gameiro, de relever le gant.

Comme pour mieux renforcer sa puissance dominatrice, le PSG profite de son escapade champenoise, pour augmenter le temps de repos de ses soldats relevant de blessures (Thiago Silva et Thiago Motta notamment) dont l'expérience sera utile mercredi pour étouffer les dernières velléités « valencianas ».

Réussir un coup
Que peuvent espérer les bien fragiles Rémois qui restent sur 8 matches sans victoire (6 nuls, 2 défaites) dans une enceinte où, à l'exception de la tribune des visiteurs, toutes les places seront occupées ? « Il faut jouer avec l'ambition de gagner, c'est la meilleure façon d'y arriver », affirme Gaétan Courtet, le meilleur buteur stadiste (8), à son aise le 20 octobre dernier sur la pelouse du Parc.

Mais l'ambition locale se heurte au mur de la réalité :
x le seul Ibrahimovic a marqué autant de buts (22) que le Stade de Reims dans son ensemble
x que le PSG possède la meilleure attaque (49) et la meilleure défense (15) de la Ligue
x que Paris, avec Saint-Etienne, est l'équipe qui a remporté le plus de matches en 2013
x que les trois buts encaissés à Sochaux représentaient autant que lors des onze matches précédents
x que le PSG demeure l'équipe qui a gagné le plus de matches (27) et inscrit le plus de buts (93) en L1, depuis l'arrivée d'Ancelotti en janvier 2012.

Bref, la mission semble impossible, alors même que Reims a un besoin urgent de réussir un gros coup pour dynamiser sa fin de saison.

Hubert Fournier attend de ses joueurs qu'ils se libèrent. « C'est en prenant du plaisir que l'on donne du plaisir ». Ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire à Nice. Une fois passé le TGV parisien, il sera temps de se replonger dans son quotidien pour préparer des rendez-vous moins glamours, mais à intérêt capital.