Re: [CLUB] - PARIS SAINT-GERMAIN
Posté : 09 août 2012 22:58
Mercato : changement de cap pour le PSG ?
Le Paris Saint-Germain a été en version italienne pour le début de l'ère QSI. Mais aujourd'hui, les Rouge-et-Bleu semblent regarder de plus en plus vers l'Amérique du Sud et ne craignent plus la concurrence des plus grandes équipes du Vieux continent.
Été 2011, l’investisseur qatari QSI rachète le Paris Saint-Germain avec le but de refaire briller le lustre du club de la capitale. Mieux, d’en faire une nouvelle vitrine du football mondial. Pour ce faire, les nouveaux propriétaires rouge-et-bleu décident de rapatrier le très populaire Leonardo, l’une des icônes du PSG malgré une seule saison passée du côté de la Porte d’Auteuil.
Fraichement nommé directeur sportif de son ancienne équipe, le Brésilien a la mission de recruter le plus vite possible des stars afin de placer le champion de France 1994 au sommet de la Ligue 1 afin de retrouver une Ligue des Champions à laquelle le PSG n’a plus participé depuis l’exercice 2004/2005. « Leo » décide alors de s’attaquer à des joueurs confirmés et disponibles (Lugano, Alex) et surtout de mettre le cap sur un championnat qu’il connaît bien : la Serie A italienne. Un choix qui a parfois suscité des interrogations, ou qui a été critiqué à cause de son passage au Milan AC ainsi qu’à l’Inter Milan. Mais cette tactique n’avait rien du hasard.
La Serie A, un premier terrain de chasse plus accessible
Fort d’un pouvoir d’achat quasiment illimité et conscient des difficultés économiques des ténors transalpins en manque de liquidités, le dirigeant parisien a fait une razzia. À commencer par Javier Pastore pour qui Palerme ne pouvait refuser le chèque de 42 M€ alors que certains grands noms italiens n’en offraient que la moitié. Apprécié pour ses qualités de nouveau riche de la planète football, le PSG a continué à profiter de sa puissance financière pour réussir à convaincre le grand Milan AC de lâcher ses deux piliers, Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, contre 63 M€, un tour de force impensable il y a peu.
Idem en ce qui concerne Ezequiel Lavezzi, pour qui Paris n’a pas hésité à débourser 26 M€ (hors bonus) soit quasiment le montant de sa clause libératoire (31 M€), ou Marco Verratti, le jeune espoir méconnu de Pescara qui évoluait en deuxième division, mais recruté contre 11 M€. Jérémy Ménez, Momo Sissoko, Salvatore Sirigu et Thiago Motta ont eux aussi rallié la France en échange d’un chèque total de 30,4 M€. Seule la Juventus est parvenue à résister alors que les Franciliens proposaient 10 M€ pour le vétéran, mais non moins génial, Andrea Pirlo.
Un Paris plus sud-américain ?
Après avoir dépouillé d’une grande partie de ses talents une Serie A moins riche et moins attractive que la Premier League et la Liga, le PSG va-t-il enfin changer de cap ? Cette tendance semble se confirmer. Et visiblement, c’est vers le continent sud-américain que les Rouge-et-Bleu ont choisi de se tourner afin de préparer le futur à court et moyen terme. Pour son mercato hivernal 2013, Paris vient en effet de s’assurer les services du grand espoir et international auriverde Lucas Moura (São Paulo). Mais ce n’est pas tout. La presse argentine et l’agent de l’attaquant Funes Mori (River Plate) ont également confirmé une approche francilienne (8 M€, Ndlr).
Alors que le mercato estival 2012 n’a pas encore refermé ses portes, Paris prépare donc déjà ses futures campagnes et le recrutement des meilleures stars sud-américaines en devenir pourrait bien être la nouvelle priorité des Parisiens. Courtisan déclaré du buteur Leandro Damião (Internacional Porto Alegre) et du milieu de terrain Ganso (Santos), le vice-champion de France reviendra-t-il à la charge dans les mois à venir si aucun grand club européen ne parvient à les recruter d’ici le mois de septembre ? Annoncé avec insistance au Barça, le prodige Neymar peut-il devenir une cible accessible, surtout avec la colonie brésilienne dont dispose le PSG (Thiago Silva, Maxwell, Lucas Moura, Alex, Nenê) ? L’avenir nous le dira.
Le PSG aussi puissant que les grands d’Europe
Mais toujours est-il que les plus grosses écuries du Vieux continent, à qui les cracks étaient généralement promis, craignent désormais le pouvoir d’action de QSI. Le parfait exemple vient d’ailleurs du cas Lucas Moura. Annoncé tout proche de Manchester United, le Brésilien a vu les Parisiens coiffer les Red Devils au poteau alors que ces derniers pensaient avoir remporté la bataille grâce à un chèque de 38 M€. Un revers qui a provoqué l’ire de Sir Alex Ferguson impuissant face aux pétrodollars. « Je trouve cela incroyable qu’un club puisse mettre 45 M€ sur un joueur de 19 ans. Juste pour marquer les esprits et montrer qu’ils sont là, ils ont fait signer Zlatan Ibrahimovic et Thiago et ont dû débourser 190 M€ rien que lors du dernier mois. »
Également intéressé par le milieu pauliste, l’Inter Milan, par la voix de son président Massimo Moratti, n’a lui non plus pas hésité à avouer son incapacité à rivaliser avec le compte en banque de QSI. « Pour nous, les montants annoncés étaient un problème, alors que le PSG est dans une logique totalement différente. Ils reconstruisent une équipe, et ont les moyens de le faire. Mais très sincèrement, je peux vous dire que je n’ai jamais vraiment cru qu’un accord pour Lucas soit possible car les montants étaient beaucoup trop élevés. » Un aveu d’impuissance qui veut tout dire, mais qui fera sans doute le bonheur des dirigeants franciliens.